6 De jeunes Africains ayant eu un impact sur leur communauté
En Afrique, certains enfants sont des vecteurs de changement et transforment des communautés — voire des pays entiers. Parmi eux, il y a des icônes du sport, des innovateurs, des activistes, des professionnels, des traducteurs, etc. Et ces jeunes en inspirent beaucoup d’autres à suivre leurs traces.
Ils ont prouvé que les difficultés — comme l’analphabétisme, la pauvreté, la maladie, la pénurie d’emplois et le manque d’infrastructures sociales — peuvent être surmontées et que les perceptions négatives peuvent être changées.
La présentation intitulée « Le danger de ne raconter qu’une seule histoire » nous encourage à raconter davantage d’histoires africaines.1 Voici donc quelques histoires transformatrices sur des jeunes exceptionnels d’un peu partout en Afrique :
- Sadio, la sensation du football
- John offre de l’électricité à son village
- La détermination d’Ayeshaitu à obtenir une éducation
- Maya, une traductrice talentueuse en mandarin
- Noah devient PDG à 14 ans
- Tanya a surmonté le handicap de la maladie
Sadio, la sensation du football2

Photo by Papa birame Faye on Pexels
Ayant connu des débuts modestes à Bambali, un village sénégalais éloigné, Sadio Mané était passionné de football.
Il a grandi dans la pauvreté, mais, malgré des ressources limitées, le sport est devenu sa bouée de sauvetage. Il a réussi à intégrer des clubs locaux et, ainsi, à entamer son parcours vers le football professionnel.
Alors qu’il n’avait que 15 ans, portant des bottes en lambeaux et un short improvisé, son talent brut a brillé lors d’un essai décisif à Dakar, capitale du Sénégal.
Sa performance impressionnante a marqué le premier pas d’un parcours extraordinaire de l’obscurité ouest-africaine à la célébrité footballistique.
Son entrée sur la scène mondiale
Quittant les côtes du Sénégal, Sadio est arrivé en Angleterre avec un anglais limité, mais un talent sans bornes.
La sensation adolescente a déferlé sur le flanc gauche de Liverpool, éblouissant les spectateurs par sa vitesse fulgurante et sa précision millimétrée. Semaine après semaine, il a marqué des buts spectaculaires, laissant perplexes les journalistes sportifs.
Qui était ce très jeune prodige africain aux origines mystérieuses, mais à l’impact indéniable ? Quoi qu’il en soit, Sadio est devenu, du jour au lendemain, le sujet de conversation des cercles de football.
Une carrière impressionnante
Le Liverpool FC, une puissance mondiale du football, avait trouvé en Sadio un as.
Son talent a propulsé le club vers de nouveaux sommets, lui permettant de remporter des prix et des trophées prestigieux.
À l’international, Sadio est devenu le joueur le plus important du Sénégal, recevant la reconnaissance du meilleur joueur de l’équipe.
Son impact sur son club et son pays dépasse même ces frontières, car il a influencé à la fois le football anglais et africain. Il a été nommé Joueur africain de l’année et s’est retrouvé sur la liste des candidats au Ballon d’Or (prix mondial le plus prestigieux du football décerné chaque année au meilleur footballeur du monde).
Le parcours remarquable de Sadio consolide son statut parmi l’élite du sport, laissant une empreinte indélébile dans l’histoire du football.
Le résultat de ses réalisations
Étant parti de rien pour atteindre la célébrité footballistique, Sadio, grâce à son parcours, nous inspire à regarder au-delà de ce qui pourrait nous freiner.
Puis à redonner après avoir eu la chance de nous développer.
Ses prouesses sur le terrain lui ont permis de gagner beaucoup d’argent, qu’il investit maintenant dans l’avenir du Sénégal.
Sadio n’a pas oublié ses racines. Et pour aider les autres à surmonter les obstacles de leurs circonstances, il a construit des écoles pour contribuer à l’éducation des enfants de son village ainsi que des hôpitaux pour atténuer les effets négatifs de la maladie. Tous ces projets ont été financés par son succès3.
De jeunes footballeurs, ayant été témoins de son impact, rêvent de suivre ses traces — tant sur le terrain qu’en philanthropie.
Et Sadio n’est pas le seul à avoir eu un impact sur sa communauté durant sa jeunesse. Un jeune Kényan est devenu le héros qui a alimenté son village en électricité, et ce, sans diplôme universitaire.
John offre de l’électricité à son village4

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Dans la Province centrale du Kenya, un garçon curieux nommé John jouait avec des fils.
Malgré la pauvreté dans laquelle il a grandi, sa fascination pour l’électricité lui a permis de briller intensément.
À l’école primaire, il avait des difficultés importantes à lire et à écrire.5 Pourtant, son véritable potentiel demeurait caché, attendant d’être révélé dans un parcours transformateur le faisant passer de simple villageois à maître technologique, car il deviendrait bientôt l’ingénieur électricien de son village.
Comment tout cela a-t-il commencé ?
Considéré comme un « bon à rien » par ses enseignants en raison de ses mauvaises notes, John a décidé de ne pas aller à l’université après l’école secondaire (ou le lycée). Il souhaitait plutôt réaliser son rêve de produire de l’électricité, d’autant plus que beaucoup de jeunes de son village avaient du mal à étudier en raison du manque d’éclairage dans leur maison le soir.
Seuls quelques-uns ont vu son talent. Il a vendu des animaux pour acheter des outils et a promis à ses voisins qu’il leur offrirait de l’électricité, laquelle coûtait très cher à installer au Kenya à l’époque.
Ses voisins n’attendaient pas grand-chose de sa part. Certains disaient même qu’il était fou et qu’il avait plutôt besoin de voir un psychiatre ! Un tel projet n’avait jamais été réalisé auparavant dans la région.
D’autres croyaient qu’il avait du moins besoin d’une éducation universitaire pour réaliser ses rêves. Mais sa passion l’a poussé à défier les attentes.
Par son parcours non conventionnel, il a contesté l’opinion de ceux qui le méprisaient en choisissant l’innovation plutôt que l’éducation traditionnelle.
John est devenu un ingénieur compétent
La détermination a nourri son rêve d’alimenter son village en énergie.
Sans réelle formation universitaire et doté d’une simple qualification en physique de son école secondaire, il a pris son défi de front. Il a vendu des lapins pour gagner l’argent nécessaire à l’achat des outils et des pièces dont il avait besoin.
Et alors ? Il a réussi à mettre sur pied une centrale électrique artisanale dans cette campagne du Kenya.
Aujourd’hui, les habitants profitent de son approvisionnement, un soutien de l’industrie énergétique du Kenya. De plus, de nombreuses activités économiques en ont bénéficié. Enfin, les élèves et les étudiants peuvent étudier le soir et des entreprises de divertissement ont également vu le jour dans le village.
L’innovation de John brille, illuminant les foyers et inspirant d’autres jeunes.
Son innovation s’est propagée dans d’autres pays
Ce sont actuellement quelque 2 000 foyers qui sont éclairés grâce au projet hydroélectrique de John, témoignage de son zèle.
Les voisins qui doutaient autrefois de lui profitent maintenant du fruit de sa détermination.
Avec l’électricité, son village bénéficie désormais d’une meilleure santé, d’une meilleure éducation et d’une production économique accrue. Cette réalisation contribue aux objectifs africains de développement durable fixés par son gouvernement pour stimuler la croissance économique en Afrique rurale.
D’autres communautés kényanes ont d’abord adopté ses innovations en raison de sa méthode de production moins coûteuse. Ensuite, des projets ruraux en Éthiopie, au Rwanda et en Ouganda ont emboîté le pas.
L’héroïsme de John prouve qu’une seule personne peut déclencher un changement. Et vous pouvez, vous aussi, transformer des vies.
L’histoire qui suit est celle d’une jeune femme du Ghana qui a trouvé le moyer de financer ses études.
La détermination d’Ayeshaitu d’obtenir une éducation

Photo by Emmanuel Ikwuegbu on Unsplash
Ayeshaitu est devenue orpheline à l’âge de six ans. Sa mère est décédée quand elle avait cinq ans et son père est mort l’année suivante.
Elle et ses frères et sœurs aînés ont été placés sous la garde d’un tuteur qui s’occupait de quelques orphelins.
Cependant, ce dernier était au chômage et peinait à joindre les deux bouts.
À cette époque, alors qu’Ayeshaitu avait 16 ans, les contraintes de la pauvreté assombrissaient son avenir. Elle allait sans doute devoir se marier jeune ou vendre des marchandises tous les jours en ayant tout de même du mal à s’en sortir.
Elle s’est donc juré d’éviter ce destin et s’est tracée un chemin différent.
Poussée par la détermination de surmonter les difficultés de son enfance appauvrie, elle a pris son éducation en main.
Ce ne sont pas les difficultés qui ont manqué
Malgré l’impossibilité de terminer son secondaire en raison de contraintes financières, Ayeshaitu a refusé d’abandonner l’école.
Et n’ayant pas réussi l’examen d’entrée trois ans auparavant à cause d’un manque de préparation et d’argent, sa détermination n’a fait que croître.
À l’époque où ses sœurs laissaient tomber et se mariaient, elle a décidé d’améliorer son sort par l’apprentissage.
Saisir les occasions pour payer ses frais de scolarité
Le programme Cocoa Life de Vision mondiale soutenait un groupe de femmes épargnantes dans la communauté d’Ayeshaitu. Au sein de ce groupe, elle pouvait mettre ses économies et obtenir une bourse suffisante pour payer ses frais de scolarité.
Souhaitant saisir cette occasion de financer son éducation, elle s’est jointe au groupe malgré les restrictions d’âge. En effet, sa détermination lui a valu une exception à l’obligation d’avoir au moins 18 ans.
Ayeshaitu a donc transformé en économies ses revenus gagnés à temps partiel en vendant à la criée des articles, pouvant ainsi s’acquitter de ses frais de scolarité, acheter ses fournitures scolaires et se garantir un avenir meilleur.
L’éducation, un accomplissement
Ayeshaitu, de retour à l’école et autonome, souhaite maintenant se joindre à l’académie militaire.
Elle a réussi ses examens finaux et a été admise à l’Académie, espérant travailler dans l’armée à l’issue de sa formation.
Elle espère également récolter de l’argent pour démarrer une petite entreprise pour ses frères et sœurs.
De plus, elle souhaite développer un savoir-faire local en tissage et compte apprendre à fabriquer des « sacs africains »6. Ses yeux brillent de détermination lorsqu’elle en parle7 : « Je veux inspirer les filles des petites villes confrontées à des difficultés semblables aux miennes… Avec de la détermination, tout le monde peut faire de grandes choses. »
Ensuite, Maya, qui est devenue orpheline à un très jeune âge, a su surmonter les défis de l’apprentissage d’une langue étrangère, puis s’est forgée une carrière d’interprète réussie.
Maya, une interprète du mandarin qualifiée

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Maya8, une interprète de l’ONU à Nairobi, au Kenya, nous a accordé une entrevue afin de nous raconter son histoire. Elle nous a salués en mandarin : « NI HAO MA », qui signifie « Bonjour ».
Elle s’est immédiatement présentée comme une experte des langues. Le mandarin est particulièrement difficile à apprendre, car il s’écrit avec des caractères différents de la plupart des langues basées sur l’alphabet latin.
Bien qu’elle travaille en Afrique de l’Est, Maya est originaire de Lusaka, en Zambie, en Afrique australe, où elle a grandi en banlieue.
Tôt dans son parcours, une opportunité l’a emmenée d’Afrique en Asie, enrichissant le rôle qu’elle joue dans la communication mondiale.
La perte tragique de ses parents lorsqu’elle était encore jeune
Contrairement à de nombreux enfants en Zambie, Maya venait d’un milieu privilégié de classe moyenne. Mais sa vie a pris un tournant tragique lorsqu’elle a perdu ses parents dans un terrible accident à l’âge de cinq ans.
Cet événement a complètement transformé sa vie. En plus, certains des membres de sa famille qui étaient censés s’occuper d’elle ont profité de la situation et ont mal utilisé les économies de ses parents.
Maya s’est donc retrouvée sans le soutien dont elle avait besoin pour s’épanouir.
Et comme si ce n’était pas suffisant, lorsqu’elle était encore jeune, elle a été agressée sexuellement par un proche parent, ce qui l’a amenée à prendre la courageuse décision de partir et de chercher refuge dans un orphelinat.
Surmonter des difficultés pour réussir sa carrière
À un moment donné, Maya avait l’impression que sa vie était remplie d’obscurité. Elle avait du mal à voir une raison de demeurer en vie.
Heureusement, elle a pu rencontrer d’autres filles qui avaient vécu des difficultés similaires, ce qui l’a inspirée à rester positive et à garder espoir.
Elle a trouvé de la force dans sa foi en Dieu en donnant sa vie à Jésus et en allant régulièrement à l’église de la chapelle de l’orphelinat.
Quand le temps est venu d’aller à l’université, elle a eu la chance de recevoir une bourse du gouvernement chinois pour étudier en Chine. Ces bourses sont attribuées à des étudiants doués dans un domaine d’études en particulier. Maya avait un don particulier pour les langues.
Elle a toujours bien réussi à l’école et impressionnait son entourage par ses réalisations. Elle a obtenu son diplôme en linguistique avec les plus grandes mentions et a poursuivi une maîtrise en développement international.
Après avoir obtenu ce diplôme, elle a déménagé à Nairobi et était ravie d’entamer une carrière de traductrice.
Maya en inspire d’autres en tant que linguiste professionnelle
L’apprentissage du mandarin pour devenir interprète est un véritable défi, mais il s’agit aussi d’un parcours enrichissant !
Maya se voit comme un outil pour le bien, se servant des bénédictions qu’elle a reçues pour aider les autres.
Elle aime voyager dans divers pays africains et utiliser ses temps libres pour inspirer d’autres personnes en donnant des conférences motivationnelles.
Grâce aux réseaux sociaux, elle peut être en contact avec d’autres, encourager ceux qui n’ont pas eu sa chance en racontant son histoire et référer des gens à des sources de financement et de bourses d’études.
Poursuivons avec l’histoire d’un jeune garçon ougandais qui a lancé sa propre entreprise alors qu’il était encore adolescent.
Noah devient PDG à 14 ans

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Pendant son enfance, Noah Walakira9 passait le plus clair de ses vacances chez sa grand-mère.
Mais ce temps passé chez elle ne se limitait pas à écouter des contes folkloriques et recevoir des friandises.
Chaque jour, il la voyait tricoter de beaux pulls pour lui et d’autres membres de la famille.
Aux yeux de sa grand-mère, qui lui enseignait le tricot, il ne s’agissait que d’un simple passe-temps dont il fallait apprendre les rudiments pour s’y adonner. Mais Noah voyait les choses autrement. Au fil de ces années, il a appris à maîtriser cette compétence, laquelle allait porter énormément de fruit.
Un passe-temps se transforme en carrière
Lorsque Noah Walakira n’avait que 14 ans, il a décidé de transformer les connaissances en tricot qu’il avait apprises de sa grand-mère en quelque chose de rentable.
En tricotant des maillots pour des écoles de Kampala, il a fondé l’organisation communautaire Namirembe Sweater Makers. Il a reçu des prêts de quelques banques commerciales qui soutiennent les petites entreprises en Ouganda.
Un entrepreneur accompli
L’entreprise fabrique actuellement des uniformes pour plus de 45 écoles ainsi que d’autres établissements tels que des entreprises de sécurité et des stations-service en Ouganda.
De plus, elle sert des clients dans des pays comme le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie.
Et en plus d’employer jusqu’à 20 citoyens locaux, l’entreprise de Noah produit environ 500 pulls par mois, chacun coûtant environ sept dollars américains.
Grâce aux revenus de l’entreprise, Noah et certains de ses frères et sœurs en plus de quelques autres jeunes employés ont pu financer leur éducation.
Découvrons maintenant comment le parcours remarquable de Tanya l’a fait passer du statut d’enfant malade à celui d’icône sportive.
Quand la vie l’a fait tomber, elle n’est pas restée à terre
À 11 ans, Tanya Muzinda était une prodige du motocross devenue le visage d’un hôpital pour enfants au Zimbabwe. Voici comment sa détermination et sa persévérance l’ont amenée là où elle est aujourd’hui, inspirant d’autres enfants par son histoire10.
Condamnée à vivre en isolement à cause de la maladie
Neuf mois après sa naissance, la système immunitaire de Tanya s’est affaibli. Elle était immunodéficiente, ce qui signifie que son corps ne pouvait pas lutter naturellement contre les maladies. Elle a donc dû vivre loin de la ville pendant quatre ans pour pouvoir devenir en meilleure santé.
Elle ne pouvait pas jouer avec d’autres enfants de peur de tomber malade. Elle n’était même pas censée fréquenter de lieux publics.
En vivant de manière aussi isolée, il est compréhensible qu’elle ait passé les premières années de sa vie en dépression. Dans de nombreux pays africains, il est courant de voir des enfants grandir dans le désespoir en raison du manque de soutien et d’accès à des soins médicaux appropriés.
Déterminée à réussir
Heureusement, l’état de Tanya s’est amélioré avec le temps, les traitements et les soins à domicile, puis elle a pu retourner en ville. Elle pouvait enfin fréquenter des lieux publics malgré les risques.
Après avoir été isolés pendant si longtemps, beaucoup de gens continuent de vivre ainsi, parce que c’est tout ce qu’ils connaissent et qui leur paraît sécuritaire. Mais Tanya a décidé de sortir de l’ombre pour montrer aux gens qu’ils n’ont pas à passer le reste de leur vie dans la crainte, qu’ils n’ont pas à laisser leur passé définir leur avenir. Non, elle souhaite « inspirer des filles du monde entier ».
Tanya s’intéressait beaucoup aux courses de moto. Lorsqu’elle avait cinq ans, sa famille avait été invitée au Donnybrook Raceway à Harare par un ami de son père. Puis elle est tombée amoureuse des courses de moto lorsque son père lui a permis d’essayer.
Elle est devenue la première femme du Zimbabwe à remporter un championnat local de motocross après avoir terminé deuxième lors de sa première compétition. Depuis, elle a concouru dans le monde entier.
Tanya a rapidement été approchée par un hôpital pour enfants qui avait besoin d’un visage, d’un modèle incarnant l’épanouissement, une personne que les enfants pourraient admirer. Le père de Tanya a vu cela comme une bonne occasion pour elle d’aider les autres. Elle serait une source d’inspiration pour les enfants malades et leur montrerait que, même s’ils sont malades, blessés, déprimés ou retenus d’une manière ou d’une autre, leur situation ne doit pas nécessairement définir le reste de leur vie. Bien que le changement et l’accomplissement nécessitent des efforts et de l’endurance, il est en effet possible de faire un jour les choses amusantes et significatives qu’ils souhaitent réellement faire.
En décembre 2015, Tanya est devenue l’égérie du motocross au Zimbabwe.11 Elle est maintenant une personnalité publique et un symbole d’espoir pour les enfants de tout le pays. Elle n’est plus l’enfant qui ne pouvait pas sortir jouer.
Elle a même été invitée à participer à la promotion de l’Enfant africain lors des célébrations12 de la Journée internationale de l’enfant africain13.
« Les enfants sont l’avenir de ce monde. Alors que nous célébrons ensemble avec des millions de petits garçons et de petites filles, je veux m’adresser à nos parents, tuteurs, proches et amis pour vous dire que vous ne devez pas être la raison pour laquelle les enfants sont limités quant à la réalisation de leurs rêves. Rêvons grand et aidons-nous à explorer le monde14», a-t-elle déclaré dans son discours
Une vie après la maladie
Aujourd’hui, Tanya inspire les jeunes à laisser leurs rêves les définir plutôt que les circonstances qui pourraient les retenir.
Elle demeure active lors d’événements publics, comme la Journée internationale de la fille15, dépassant les attentes.
Tanya était censée vivre telle une invalide et se cacher par peur de toutes les maladies qu’elle pourrait contracter, n’osant jamais sortir pour réaliser quoi que ce soit d’important. Mais en s’engageant dans un sport énergique, elle a pris le contrôle de sa vie, refusant de laisser ses difficultés passées lui imposer des limites.
Maintenant, de nombreux enfants malades et handicapés la regardent avec admiration16. Selon elle, nous ne devrions pas passer notre vie dans la crainte, quelles que soient nos circonstances.
S’épanouir malgré les difficultés et les obstacles
Il est tellement inspirant d’apprendre ce que d’autres ont accompli en présence d’obstacles et d’importants revers. Ces jeunes Africains étaient optimistes, concentrés, brillants et innovants. En décidant de continuer d’avancer et en refusant de baisser les bras, ils ont fini par tirer eux-mêmes profit de leurs efforts, mais aussi par en faire profiter leur communauté d’origine.
Beaucoup d’autres contribuent à l’écriture d’un nouveau récit sur ce que les jeunes peuvent faire lorsqu’ils sont confrontés aux difficultés de la vie.
Vous êtes-vous déjà demandé si vous pouviez avoir un impact là où vous êtes ? Non pas sur un grand problème dans un lieu éloigné, mais sur les difficultés simples et réalistes de votre communauté ?
Peut-être avez-vous peur de vous démarquer, de parler, de représenter votre communauté, d’avoir des responsabilités, de proposer ou d’échouer en tenant quelque chose. Mais comme les jeunes dans les histoires ci-dessus, vous pouvez, vous aussi, faire la différence là où vous êtes.
- Chimamanda Ngozi Adichie, “The Danger of a Single Story,” TED Talks, July 2009. [↵]
- Andrew Christian, “What Sadio Mane’s Exciting Award Says About Talent And Media Efforts Towards African Sports,” WeeTracker, Jan. 17, 2020 [↵]
- Andrew Christian, “What Sadio Mane’s Exciting Award Says About Talent And Media Efforts Towards African Sports,” WeeTracker, Jan. 17, 2020. [↵]
- Tuko Kenya, “High school leaver builds own electricity power plant (Amazing Story)” Faces of Kenya Documentary, Feb 14, 2018 [↵]
- Tuko Kenya, “High school leaver builds own electricity power plant (Amazing Story)” Faces of Kenya Documentary, Feb 14, 2018 [↵]
- The basket room, 2024, https://www.thebasketroom.com/pages/the-basket-bag [↵]
- “Ayeshaitu’s story on creating her own opportunities in Ghana,” World Vision, October 18, 2021 [↵]
- C. Maya, personal communication, August 2, 2024 [↵]
- What was once a pastime is now a business, The Monitor, March 23, 2015, https://www.monitor.co.ug/uganda/lifestyle/reviews-profiles/what-was-once-a-pastime-is-now-a-business-1604900 [↵]
- Harris, Chris, “An African Girl with the dream of becoming an International Motocross Athlete,” Andscape, 2013. [↵]
- https://www.tanyamuzinda.com/ [↵]
- https://www.facebook.com/hashtag/internationdayofthegirlchild [↵]
- https://www.facebook.com/watch/?v=512417739240917 [↵]
- https://www.facebook.com/tanya.muzinda/videos/today-is-a-special-day-as-we-celebrate-the-world-childrens-day-across-the-globec/512417739240917/ [↵]
- https://www.facebook.com/hashtag/internationdayofthegirlchild [↵]
- https://andscape.com/wp-content/uploads/2017/08/static1-squarespace.jpg?resize=864,1536 [↵]